Violence faites aux femmes – agissons ensemble!


L’ONU a désigné le 25 novembre comme la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes afin de sensibiliser au fait que près de 35 % des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans leur vie.

 

Quant à l’Europe, selon un sondage effectué en 2014 par l’Agence des droits fondamentaux (FRA) sur la violence faite aux femmes, 10% des femmes ont subi des violences sexuelles, 5% ont été violées et 20% ont subi des violences physiques ou sexuelles.

 

En tant que niveau de gouvernement le plus proche des citoyens, les villes et les régions jouent un rôle important dans la prévention de la violence à caractère sexiste et dans le soutien aux victimes. À ce jour, environ 1500 gouvernements locaux et régionaux se sont engagés dans cette voie en signant la Charte européenne pour l’égalité.

 

Dans l’article 22, la Charte invite les signataires à mettre en œuvre différents types d’actions, comme le soutien aux victimes, la formation des professionnels, des campagnes de sensibilisation; et assurer la coordination entre les différents prestataires de services pour les victimes (police, autorités sanitaires et autorités responsables du logement).

 

Dans le cadre d’un projet pilote financé par l’UE, mené par le CCRE et ses partenaires, une enquête a été réalisée pour évaluer le niveau de mise en œuvre de la Charte sur le terrain. Les résultats ont montré qu’une majorité de villes et de régions se sont engagées à lutter contre la violence faite aux femmes :

 

  • 64% fournit des structures de soutien spécifiques pour les femmes victimes de violence, telles que des maisons d’hébergement ou des numéros de téléphone que les femmes maltraitées peuvent appeler.
  • 69% ont mis en place un accord de coordination entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes, tels que les accords entre la police, les services sociaux et les associations de femmes.
  • 74% mettent en œuvre des actions visant à prévenir la violence à caractère sexiste, telles que des campagnes de sensibilisation.

 

Des centaines de villes européennes ont déjà pris des mesures contre la violence faite aux femmes. Ci-dessous vous trouverez quelques exemples de bonnes pratiques:

 

  • Beldur Barik = Aucune crainte: Une campagne de sensibilisation menée par l’association des municipalités basques EUDEL (Espagne) et l’Institut basque de la femme EMAKUNDE a ciblé les jeunes, axée sur la promotion de bonnes valeurs, l’autonomisation des filles et des jeunes femmes et la prévention des attitudes stéréotypées.
  • Un projet de sensibilisation ciblant les jeunes dans la municipalité de Sienne (Italie) se concentre sur les stéréotypes et comment ceux-ci influent notre comportement et nos choix.
  • Coopération contre la violence, mise en œuvre par le Conseil de comté de Norrbotten (Suède) (informations en suédois), est une collaboration entre les différents acteurs (police, services sociaux, associations de femmes, entreprises, etc.) dans la région. Un des services qu’ils fournissent est un site web d’information pour les femmes victimes de violence, avec des options pour quitter rapidement le site et cacher le fait d’avoir consulté le site.

 

Informations complémentaires:

  • Consulter la Déclaration commune de la Commission européenne sur la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre 2015.
  • Plusieurs conventions internationales traitent de l’importance de la lutte contre ce type de violence, telles que la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (1993) et la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe – Lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (2010).

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